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Camille bruat Athanasios

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Du 22 au 26 septembre 2021, Athanasios Kanakis et Camille Bruat présentent  « entre évolution et ruines ». Il ne s’agit pas d’une première rencontre, mais bien du premier dialogue entre le travail d’Athanasios Kanakis et de Camille Bruat. Tous deux se sont rencontrés dans les lieux les plus inattendus, à mille pieds sous terre aux Catacombes de Paris ou encore lors du groupe de recherche les « Inhabitants » dans lequel ils ont interrogés l’Ancienne École d’Architecture de Nanterre, résidus des années 70, dont la réhabilitation pose aujourd’hui question. Ce dialogue physique entre leurs réalisations se pose donc comme inévitable afin de dépasser les interrogations liées au lieu, et pouvoir, in fine, en percevoir les jonctions communes.

Camille Bruat

Camille, quant à elle, mène l’enquête en sillonnant la ville. Elle marche seule, d’un pas fluide et doux, pour que son corps et son esprit se répondent dans un seul mouvement, propice à l’éveil de la sensibilité, d’un rapport plus intime au monde, plus authentique. Optant pour la casquette de traductrice, elle témoigne. Ses dessins deviennent alors le sentiment de communion avec l’environnement dans lequel elle évolue. Animée par le désir profond de capter l’invisible, elle fusionne son corps humain à celui non-humain. Tandis que la ville, normée, est construite pour qu’on ne s’y égare pas, offre des repères, recèle de lieux nommés. Nombreux subterfuges mécaniques sont proposés aux passants pour accroître en vitesse et gagner du temps. Mais, la marche permet de voir au-delà de cette organisation de signifiants. Ainsi, lui échappe l’urbanité de ces espaces qu’elle traverse pour glisser vers un végétal englué de pétrole. Camille marche dans la ville, comme elle le ferait en forêt. C’est dans cette perspective, que ses dessins muent la vision d’un végétal hybride, aux protubérances organiques, inhérent au vivant. Dépendants du moment présent, ses pièces s’activent au grès du vent, tandis que les heures filantes d’une journée révèlent un minéral évolutif.

Athanasios Kanakis

Tiraillé par les hétérotopies, Athanasios Kanakis étudie les fragments géologiques. Ces sols sont sans cesse recouverts par différentes strates de temporalités. Différentes époques se chevauchent chacune avec une histoire à révéler ou non, uni par un seul et même processus. Il s’agit en quelque sorte d’un bricolage d’objets trouvés, composés de matériaux divers : la tôle ondulée, le plastique, l’argile, le métal et la pierre. Ce sont ces objets et ces matériaux qu’Athanasios expérimente. Enracinée dans le sol, artificielle, non-vivante, la ruine est la manifestation d’un monde artificiel, obsolète, en rupture totale avec son environnement. À travers des collages et des installations, Athanasios s’empare de ces fragments pour réécrire une histoire intemporelle et fictive. Il s’inspire du lieu pour produire un environnement architectural fragile et contemplatif, un lieu à la fois nouveau et immersif. Il souligne ainsi les fissures et les ruptures de l’espace quotidien, comme une porte ouverte pour donner naissance à une nouvelle construction.